Chris Jobert aime dire qu’elle est née au moment où la Déclaration universelle des droits de l’homme a été adoptée par l’ONU, repère signifiant pour apprécier la sensibilité humaniste de cette artiste.
Elle passe sa prime enfance sous le soleil d’Alger, que sa famille quitte pour s’installer dans la Bourgogne natale de son père militaire, pour ensuite vivre quelques années à Madagascar. Elle a commencé très tôt à s’exprimer par le dessin puis la peinture, dans un registre figuratif. De retour en métropole et après un passage aux Beaux-arts de Dijon, les hasards de l’existence l’ont entraînée dans le Midi de la France puis à Paris, où elle a travaillé dans le milieu de la mode et du cinéma.
Elle a ensuite été éditrice et productrice dans le domaine musical. Elle ne s'est jamais donc éloignée de l’univers artistique et de la création.
Dans les années 90, Chris Jobert a ressenti le besoin impérieux de renouer avec ses premières inspirations. Mais, très vite, elle a éprouvé la nécessité d'ajouter une dimension supplémentaire à sa création et s’est alors orientée vers la sculpture, et en particulier le modelage. Élève du sculpteur sur pierre Petrus dans son atelier du XVIIème arrondissement de Paris, auprès duquel elle a assimilé les bases de l’académisme, elle a bientôt su s’affranchir des conventions formelles trop rigoristes pour affirmer son identité profonde, originale, affranchie de tout courant. Elle a continué ensuite à se former en autodidacte, par un travail de recherche assidu et patient et des partages d’expériences artistiques, au fil des rencontres offertes par la vie.
Chris Jobert a longtemps considéré son désir d’expression comme un jardin secret, sans intention particulière de donner une quelconque visibilité à son travail. Ce n’est qu’une fois installée à Honfleur, dans les années 2000, soulagée des contraintes professionnelles et familiales, qu’elle a pu donner libre cours à son inspiration et que les encouragements d’artistes confirmés découvrant ses créations l’ont convaincue de s'épanouir enfin au grand jour.
Des sollicitations régulières, des commandes privées, d’amateurs et connaisseurs d’art, l’ont amenée à privilégier pour un temps les expositions personnelles ou collectives dans la région normande.
De sa naissance à Alger, de ses quelques années de jeunesse à Madagascar et de ses voyages en Afrique, elle a gardé la nostalgie d'une certaine lumière, l'amour des tons telluriques et la mémoire de visages et de silhouettes d'un ailleurs qui se retrouvent dans son travail. La matière privilégiée de ses créations est l'argile, qu'elle aime pétrir et façonner à l'instinct, en laissant ses doigts prolonger son intuition du moment, et à laquelle elle associe parfois divers matériaux naturels, tels que pigments, textiles, sable, bois ou autre, selon son inspiration.
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